Lorsque les plaies sont mineures et ont une origine traumatique connue, elles peuvent être traitées sans hospitalisation. Enfin les tiges du topinambour, fortes et assez dures, fournissent un combustible qui n’est point à dédaigner ; elles brûlent fort bien lorsqu’elles sont sèches, et sont très-propres à chauffer les fours, et produits à la truffe de haute qualité servir de menu bois de chauffage : cet usage parait préférable à celui de les convertir en fumier en les faisant servir de litière aux bestiaux ; on s’en est même servi quelquefois pour échalas, pour tuteurs, pour ramer les pois et les haricots, ou pour confectionner des palissades. L’Alsace a vu disparaître, s’éteindre, bien d’autres espèces d’animaux qui ont incontestablement servi à l’alimentation de l’homme. Sait-on bien qu’il y en avait anciennement six espèces distinctes ? Ces formules sont en vers alexandrins et contiennent des renseignements bien précieux sur les usages alimentaires de cette époque reculée. Samedi, vers neuf heures, Mme Arnoux a reçu une lettre qui l’appelait à Paris ; comme personne, par hasard, ne se trouvait là pour aller à Creil chercher une voiture, elle avait envie de m’y faire aller moi-même.
Adiectif, est dit celuy qui de guet à pens, & par machination conspirée met en sur-saut & d’emblée à mort vn autre, estant loué & attitré à cest effect. Mais je ne vois pas pourquoi sa chair eût été méprisée dans les siècles, comme nous le voyons par le Liber benedictionum, composé en l’an 1000 par Ekkehard VI, moine et maître des écoles de cette maison ; ce livre est une espèce de rituel gastronomique qui contient les diverses formules de bénédiction que l’on devait prononcer sur chacun des mets servis sur la table du couvent. Animé par la présence de Blanche, et le bonheur de cultiver ce doux esprit, jamais je n’avais senti le charme et la grandeur de la nature avec tant de force, jamais des aperçus aussi vrais ne m’avaient frappé. Une de ces formules nous révèle aussi que les moines de Saint-Gall appréciaient la marmotte comme un gibier délicat, car en présence de ce plat, ils ajoutaient à leur Benedicite ce souhait d’une sensualité réfléchie : « Puisse notre bénédiction la rendre grasse. Le fait de la présence du bièvre en Alsace, il y a deux cents ans, quoique peu remarqué, n’a rien qui doive surprendre.
Après le premier coup de fusil les chiens, croyant qu’un lièvre se dérobait qu’ils n’avaient point remarqué, s’élancèrent de tous côtés en donnant à pleine gorge. Ils choisirent dans la boutique les vêtements qu’ils jugeaient convenables et madame Peneke découvrit un chignon natté de la nuance des cheveux de Keith. Son occupation consistait à jouer au billard avec les officiers dans les cafés, à fréquenter le club des nobles et à faire la cour aux dames dans les salons élégants. » Cette qualité est, en effet, encore son mérite principal aux yeux des amateurs de notre temps. Ce mot ne se rencontre pas dans les sermons de Geiler, donc la chose n’existait pas de son temps ; cet esprit original, qui aimait d’emprunter ses comparaisons à la vie familière, n’aurait pas manqué de tirer quelque application morale ou de l’usage de ce mets ou des procédés qu’exigeait sa confection. Ce mot se rapporte à ce vocable Tartaresque Horda, qui signifie prouince, come enuers nous Bailliage ou Seneschaussée, estant tout le pays de Tartarie diuisé en Hordas, comme les Suisses en cantons. Puisque nous sommes dans la véritable antiquité, ne la quittons point sans remarquer que nous tenons de la même époque truffes et nos champignons séchés de la même source les boulettes de fromage (Kæsknöpfle), vieux mets alsacien que nos voisins du pays de Bade nomment aussi Kæsspatzen.
J’ignore à quel degré de la nuit des âges les Belfortains rapportent un mets qui jouit dans leur pays d’une grande autorité. Les quenelles de foie de veau (Leberknöpfle) constituent, depuis un temps immémorial, en Alsace et dans toute l’Allemagne, un mets national et très-usité. La sole qui suit les navets varie selon le temps de la récolte de la variété qu’on a cultivée : ainsi, si ce sont des variétés hâtives, si la saison a été favorable à la végétation, et la récolte faite de bonne heure, on sème du blé d’automne immédiatement après. La soupe aux œufs a été de tout temps un potage estimé. La vulgaire, à la ciboule ou aux oignons ; l’odorante, où dominaient le persil, la marjolaine, la sauge, la menthe associés aux raisins secs ; la vigoureuse, basée sur le gingembre, la muscade, le poivre et le safran liés par la crème ; la bienfaisante, mêlée d’épinards, de jeune bette et assaisonnée d’épices modérées ; la fruitée, mélangée de pommes douces, de poires parfumées et d’amandes ; la recherchée, qui exigeait de la crème douce, force œufs frais, des figues, des raisins de Corinthe, du sucre, de la cannelle et du safran. C’est encore aujourd’hui un régal estimé et en honneur sur les tables de la bourgeoisie modeste, mais qui se pique de bien vivre et de demeurer fidèle aux vieilles traditions.